Experimental study of the POP technique: focus on the physical basis of the process
Experimental study of the POP technique: focus on the physical basis of the process
Laurent Royon, Jacques Merckx Rémi Herbaut, Philippe Brunet, Christian Dupont, Philippe Dantan, Patrice Flaud and Gérard Guiffant
Date received: 25 July 2019; accepted: 12 March 2020
​Résumé :
Parmi les protocoles de désobstruction des cathéters, la POP technique est souvent évoquée depuis la publication de Stewart en 2001, comme alternative aux agents chimiques ou aux thrombolytiques, principalement urokinase ou alteplase.
Cette technique physique est discutée, efficace et sûre pour certains, inopérante dangereuse pour d’autres.
Aucune prise de position ne comporte une étude physique de cette technique, pourtant essentielle.
La dépression initiale lors de la traction sur le piston de la seringue, est limitée par la pression de vapeur saturante soit 1 bar = 14, 5 psi. La surpression engendrée par le retour du piston est environ 2,5 bars ou 36,2 psi. , bien en deçà de la résistance reconnue des différents cathéters simples ou haute pression. Cette surpression est maintenue dans un cathéter en PU au-delà de 60 cm tandis qu’elle est égale à 1 bar à 16 cm dans un cathéter en SI. Enfin l’horizontalisation de la seringue abaisse cette surpression de 30% quel que soit le type de cathéter.
En conséquence cette technique ne paraît pas dangereuse lorsque le cathéter est « neuf ». Mais différents problèmes se posent : connaissance du matériau du cathéter, composition et ancienneté du « bouchon » obstructif, localisation et étendue du bouchon, et surtout la résistance effective de la paroi du cathéter qui peut avoir déjà subi des dommages lors de surpressions manuelles et/ou mécaniques.
L’entretien des cathéters par rinçage intermittent, adapté au type de cathéter est capital, et l’emploi épisodique de thrombolytiques permet d’éliminer la gaine protéique endoluminale, matrice des dépôts obstructifs. Des études cliniques sont nécessaires pour confirmer cette approche physique de la POP technique.
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Jacques Merckx
Anesthésiste pédiatrique émérite de l’hôpital Necker Enfants Malades, Assistance Publique – Hôpitaux de Paris
Consultant médical auprès du laboratoire Matière et Systèmes Complexes UMR 7057 de l’université Paris Diderot
Vous pouvez lire l’intégralité de l’article sur le site du Journal of Vascular access : https://journals.sagepub.com/home/jva